Utilisé dans les peintures jusqu'à la première moitié du 20e siècle, le plomb, une fois inhalé ou ingéré, peut provoquer une intoxication, voire une maladie grave, le saturnisme. La loi a donc imposé le repérage et le confinement de ce matériau.
Un peu plus d'information...
Utilisé dans les peintures jusqu'à la première moitié du 20e siècle, le plomb, une fois inhalé ou ingéré, peut provoquer une intoxication, voire une maladie grave, le saturnisme. La loi a donc imposé le repérage et le confinement de ce matériau.
Le repérage
Pour les immeubles affectés en tout ou partie à l'habitation construits avant le 1er janvier 1949, un constat de risque d'exposition au plomb (CREP) a dû être établi, par un diagnostiqueur certifié, sur les parties communes de l'immeuble au plus tard le 12 août 2008. Tous les immeubles concernés doivent donc aujourd'hui avoir été expertisés. Le repérage ne porte que sur les revêtements (peintures essentiellement) : les canalisations ne sont donc aucunement concernées !
Les travaux
Si le CREP révèle la présence de plomb à des concentrations supérieures au seuil légal, le syndic doit en avertir les copropriétaires et des travaux doivent être effectués pour supprimer le risque d'exposition au plomb (travaux votés à la majorité de l'article 25). Comment ? En garantissant la bonne tenue des revêtements ou en les recouvrant. A défaut de réaliser les travaux, le syndicat des copropriétaires (l'ensemble des copropriétaires) peut voir sa responsabilité civile mais aussi pénale mise en jeu.
Consultation du CREP
Tout copropriétaire et tout candidat acquéreur peut prendre connaissance du CREP et des éventuels travaux qui en ont découlé en consultant le carnet d'entretien (voir ci-dessous). Pour diviser en lots un bâtiment de plus de quinze ans et le mettre en copropriété, un diagnostic doit toujours être préalablement établi par un diagnostiqueur, à la demande du propriétaire du bien, en amont de la création de la copropriété. Dans cette hypothèse, dès la première vente, le bâtiment comprend deux lots et deux copropriétaires et se voit soumis au statut de la copropriété.
Diagnostic technique
Le diagnostic technique dresse le constat de l'état apparent de la solidité du clos (murs, huisseries) et du couvert (toiture) et de celui de l'état des conduites et canalisations collectives ainsi que les équipements communs et de sécurité. En pratique, il s'agit d'une sorte d'audit, d'état des lieux du bâtiment, réalisé par un constat visuel et sans moyens spéciaux d'investigations.
A titre d'exemple, peuvent ainsi être mentionnés dans un diagnostic technique :
Le diagnostic technique n'a ni pour but de déterminer la cause des éventuels désordres ni de prescrire des travaux. Il permet toutefois d'appréhender l'état général de l'immeuble et de déterminer les travaux qui pourraient être nécessaires à l'avenir. Cela est bien utile pour éviter que les désordres ne s'aggravent et anticiper ses charges de copropriété ! Si le syndic n'est donc pas à l'initiative de l'établissement du diagnostic technique, il en est ensuite le détenteur. Ce document est impérativement porté à la connaissance de tout acquéreur par le notaire lors de la première vente des lots issus de la division et lors de toute nouvelle vente réalisée dans un délai de trois ans à compter de la date du diagnostic. Au-delà des trois ans de sa réalisation, le diagnostic technique n'est pas obligatoirement fourni lors d'une vente. Toutefois, il peut être consulté par tout candidat acquéreur qui en fait la demande : ceci est bien évidemment fortement recommandé. Pour cela, il suffit d'en demander copie auprès du vendeur.
Le carnet d'entretien de la copropriété
Si le carnet d'entretien ne constitue pas, à proprement parler, un diagnostic, sa consultation donne une image de la tenue -bonne ou mauvaise- de la copropriété. Par ailleurs, lorsqu'il a été réalisé, le carnet d'entretien comprend le diagnostic technique et les diagnostics plomb et amiante.
L'établissement et la tenue du carnet d'entretien
Depuis 2001, le syndic a l'obligation légale d'établir puis de mettre à jour le carnet d'entretien (article 18 de la loi du 10 juillet 1965). Si le syndic ne remplit pas son obligation, il peut voir sa responsabilité engagée par un acquéreur qui n'aurait pas alors acheté en pleine connaissance de cause.
Le contenu du carnet d'entretien
Le carnet d'entretien doit toujours mentionner :
Il doit également indiquer, le cas échéant :
Le carnet d'entretien peut en outre, sur décision de l'assemblée générale des copropriétaires, contenir des informations complémentaires portant sur l'immeuble, telles que celles relatives à sa construction ou celles relatives aux études techniques réalisées (le diagnostic plomb par exemple).
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